Comportements à risques, aménagements insuffisants : à l’encontre des utilisateurs de trottinettes et autres engins personnels, les critiques fusent souvent. Et s’il s’agissait avant tout de renforcer l’accompagnement des pratiques ?

Usagers d’EDPM : Comment assurer votre sécurité et celles des autres ?

Alors que le confinement est de retour et que les mesures sanitaires se renforcent, les mobilités douces s’affirment davantage comme le moyen de se protéger et de protéger les autres durant ses déplacements, qu’ils soient personnels ou professionnels. Si leur place dans l’espace urbain est en cours de définition, il devient plus que nécessaire d’encadrer leur pratique. Or, à l’encontre des utilisateurs de trottinettes et autres engins personnels, les critiques fusent toujours. Comportements à risques, aménagements insuffisants : et s’il s’agissait avant tout de renforcer l’encadrement ? Comment rendre cet accompagnement plus efficace ?

 Une accidentologie spécifique pour les EDPM

 Lorsqu’on parle de comportement, il s’agit avant tout de l’attitude que nous adoptons en déplacement sur l’espace urbain, et moins de notre civilité. Dans ce sens, les utilisateurs d’EDPM sont plus lésés que les cyclistes ou les automobilistes, car ils bénéficient d’un accompagnement moins appuyé après l’achat.

Le manque d’encadrement des utilisateurs d’EDPM s’observe sur plusieurs aspects :

  • Une méconnaissance des règles de base du Code la route et des axes de circulation dédiés
  • Une conduite inadaptée sur l’aire urbaine
  • Un manque de considération de l’importance de la priorité

À cela s’ajoute une grande vulnérabilité des usagers sur l’espace public : en 2019, on dénombrait 611 conducteurs d’EDPM victimes (blessés ou tués) d’accidents de la route.

De l’achat au recyclage, l’intérêt d’un accompagnement personnalisé

 Afin d’améliorer leur pratique, les utilisateurs ont besoin  d’être informés, à la fois de leurs obligations et de leurs droits, grâce à un  accompagnement de proximité. C’est dans cette optique que nous voulons agir. À travers le label de la FPMM, nous accompagnons la montée en compétence des salariés des magasins à la prise en compte personnalisé des clients, sur toute la durée de leur expérience d’utilisation. Cet accompagnement que proposent nos futurs magasins labellisés doit aller bien au-delà de l’achat, et se prolonger jusqu’à la fin de vie de l’engin, afin de résoudre les problématiques liées aussi bien à la réutilisation via la seconde main ou au recyclage aussi bien de l’engin que des batteries. Nous vous recommandons donc de vous tourner vers un de nos futurs magasins labellisés pour acquérir votre engin. Les experts sauront vous conseiller au mieux afin de garantir votre sécurité.

Sécurité routière : vos obligations en tant qu’usagers de la route

En tant qu’usagers de la route en EDPM, les règles ressemblent de près à celles des vélos, avec certaines spécificités. Voici celles que vous devez connaître :

  • Vous devez être âgé de plus de 12 ans.
  • L’usage est exclusivement personnel : un engin = un utilisateur. En transportant un passager, vous risquez 35€ d’amende.
  • Si votre engin peut dépasser 25km/h, vous encourez une amende de 1500€.
  • En agglomération, vous devez utiliser les pistes et bandes cyclables lorsqu’elles existent. A défaut, vous pourrez circuler sur les routes où la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50km/h. Hors agglomération, les EDPM ne sont autorisés que sur voies vertes et pistes cyclables.
  • Il est interdit de circuler sur le trottoir, ou vous risqueriez une amende de 135€.
  • Vous pouvez cependant garer vos engins sur les trottoirs, dans la limite où ces derniers ne gênent pas la circulation des piétons et assurent leur sécurité.
  • La conduite sous l’influence d’alcool ou de stupéfiants est interdite.
  • Il est interdit d’utiliser son téléphone tenu en main ou tout appareil émetteur de son.
  • Enfin, l’assurance est obligatoire. (Nous en précisons les conditions dans le paragraphe suivant !)

Il existe parfois des dérogations aux règles de circulation, accordées par la police. Celles-ci concernent généralement l’autorisation de circulation sur trottoirs, dans le respect d’une très faible allure pour ne pas déranger les piétons ; ou encore la circulation sur certaines routes hors agglomération, sur lesquelles la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 80km/h.

Usagers EDPM, quelle assurance choisir ?

Le code des assurances considère les EDPM comme des véhicules terrestres à moteur (VTAM). En ce sens, que ce soit dans le cadre d’une location en free-floating ou d’un achat, un EDPM doit toujours être assuré, au minimum en responsabilité civile. Pensez bien que votre contrat d’assurance habitation n’incluent pas les EDPM !  Dans l’éventualité d’un accident grave, en tant que conducteur, vous seriez dans l’obligation d’indemniser vous-mêmes les personnes blessées.

Souscrire à une assurance spécifique EDPM comporte de nombreux avantages, dont celui d’être couvert en cas d’accident. Enfin, sans aucune assurance, vous risquez une amende de 3750€. Un argument choc pour réfléchir à vos options !

Optimiser sa sécurité passe aussi par l’équipement !

En matière d’équipements pour EDPM, la réglementation a bien évolué pour renforcer votre sécurité. Voici votre checklist d’équipements obligatoires sur votre engin :

  • un système de frein.
  • un avertisseur sonore.
  • des feux avant et arrière.
  • des dispositifs réfléchissants à l’arrière et sur les côtés (catadioptres).
  • Un vêtement rétro réfléchissant. Avec l’arrivée de l’hiver, la nuit tombe de plus en plus tôt. Si votre visibilité est insuffisante, le port d’un vêtement rétro réfléchissant (gilet, brassard…) est également obligatoire, ce sans quoi vous vous exposez à une amende de 35€.
  • Un casque : son port n’est pas obligatoire mais nous vous le recommandons fortement.

Mieux définir le statut des EDPM sur l’espace public

Depuis 2019, le Code de la route a reconnu le statut des EDPM comme véhicules à part entière, faisant partie intégrante de l’espace de circulation, et soumis aux mêmes obligations que les autres types de véhicules. Bien qu’une réglementation ait été décrétée pour limiter les comportements dangereux et permettre une coordination plus fluide des moyens de transports sur la route, il n’en reste pas moins que la voie publique est encore peu adaptée dans son ensemble à ces nouveaux usages. Axes de circulation mal définis, défaut d’infrastructures adaptées sont autant de barrières à une occupation sans risque de l’espace par les EDPM.

Pour que les conducteurs d’EDPM soient réellement considérés par les autres usagers comme partie intégrante de la circulation, nous devons dépasser le stade de la nouveauté de ces usages. Cela sera possible en renforçant la responsabilisation des usagers, mais aussi en les accompagnant en communicant sur les réglementations existantes de façon claires et pédagogiques.

Responsabiliser les utilisateurs, c’est aussi former les experts à appréhender un accompagnement plus adapté, une sensibilisation accrue sur les problématiques de sécurité et d’impact environnemental des nouvelles mobilités. C’est d’ailleurs l’objet du programme MOBIPROX.

Aujourd’hui plus que jamais, nous en sommes convaincus : c’est en fédérant les professionnels autour de l’accompagnement des utilisateurs que nous pourrons réellement réduire les accidents et familiariser les autres usagers aux EDPM.

Notre mission : promouvoir une réelle prise en compte des nouvelles mobilités dans l’espace public, afin que chaque utilisateur puisse à la fois bénéficier de ses droits et remplir son devoir en tant qu’acteur de la circulation !