On ne peut concevoir les nouvelles mobilités sans prendre en compte la sensibilisation des utilisateurs. Ces derniers ont besoin de bénéficier de retailers qui savent de quoi ils parlent, et les accompagnent tout au long de l’utilisation de leur engin. Dans cette optique, Jocelyn Loumeto, délégué général de la FPMM, a animé une table ronde autour de la qualité de service avec Ze Trott Store, premier magasin labellisé par le label QS3M, et Allianz, dans le cadre du salon Autonomy 21. L’ordre du jour : la nécessité de former les vendeurs des magasins spécialisés à un accompagnement plus complet des utilisateurs, afin de renforcer la professionnalisation d’un secteur en plein boom. Décryptage.

Un marché naissant à structurer

La FPMM réunit les acteurs de la filière (services, assurance, fournisseurs, fabricants, revendeurs) autour de de ses objectifs clés qui sont, d’une part, œuvrer pour un environnement technique et règlementaire propice aux développements économiques des entreprises et d’autre part accompagner l’utilisation exponentielle des EDPM aussi bien du point de vu du grand public que des porteurs de politique public ou des entreprises.  Avec plus 90 opérations de sensibilisation d’ores et déjà planifiées en 2021 auprès de ses partenaires de la prévention routière, la FPMM œuvre au travers du programme MOBIPROX pour un accompagnement fort des utilisateurs des nouvelles mobilités.

La FPMM, c’est également

  • un travail technique incessant pour améliorer la sécurité et la qualité des engins,
  • des ateliers et formations pour la montée en compétence des professionnels sur différents domaine
  • la mise en place d’une filière mutualisée pour la collecte et le recyclage des engins et leurs batteries, mais aussi des travaux sur les questions de réparation et de seconde vie
  • un label centré sur la qualité de service (label QS3M), dont le magasin spécialisé Ze Trott’ Store est le premier à bénéficier.

Avec plus de 2 millions d’utilisateurs, l’usage des EDPM a significativement augmenté avec le contexte sanitaire. Un chiffre qui est en passe de grandir davantage au vue des perspectives et du frein qu’à constituer les restrictions de circulation dues au COVID. Cela pose la question de l’accompagnement et de l’information des usagers.

Comment forger une place pour les EDPM dans l’espace urbain ?

Le développement des micro-mobilités est une bonne nouvelle, souligne Catherine Mathon-Brillaud (Allianz) : il signifie l’adoption d’alternatives intéressantes à la surutilisation des véhicules thermiques. Liberté de mouvement, maîtrise du temps de parcours : autant d’avantages associés à la trottinette.

En revanche, on se rend compte que cela nécessite un accompagnement spécifique des usagers. Se déplacer en trottinette implique de partager un espace urbain déjà occupé par d’autres types de véhicules. En conséquence, le marché se situe aujourd’hui dans une phase d’éducation : il est nécessaire de former les vendeurs afin qu’ils accompagnent les utilisateurs sur la prise en main et la manipulation des engins, ainsi que sur les différents détails techniques.

L’échange a permis de rappeler que plus de la moitié des utilisateurs ne savent pas qu’il faut être assurés pour circuler en EDPM, alors même que ces derniers sont de plus en plus accessibles au plus grand nombre. Afin d’éviter que ne se pose le problème de la sécurité, il est donc essentiel, insiste Catherine Mathon-Brillaud, d’informer les clients sur l’obligation de souscrire une assurance Responsabilité Civile.

La trottinette électrique de plus en plus perçue comme un véhicule à part entière

Lors du premier confinement, les magasins spécialisés étaient à l’arrêt, pour connaître une véritable explosion de leurs ventes dès le début du déconfinement. Une préférence est donc remarquée par rapport aux transports en commun. Cette tendance implique nécessairement une réflexion au niveau des professionnels du secteur, explique Rémi Besançon (Ze Trott’Store). Nouveau mode de déplacement, encadré par de nouvelles législations en France et une norme européenne, les EDPM impliquent un accompagnement accru, du côté de la législation comme par les experts en magasins spécialisés. Il est nécessaire de former les commerciaux à la sensibilisation des clients et aux détails techniques des engins, afin qu’ils puissent assurer un service optimal aux clients – et les aider à occuper plus sereinement l’espace urbain.

Sensibiliser ses clients à l’assurance : la logique du partenariat, réponse idéale ?

Très peu de clients sont au courant de l’obligation d’assurer leurs trottinettes. Les magasins ont donc un vrai travail de sensibilisation à ce niveau. Rémi Besançon, directeur de Ze Trott’ concept, a trouvé une solution pour faciliter la tâche à ses clients : un partenariat avec un assureur local. Pour lui, la différence entre un achat de trottinette en supermarché et en magasin spécialisé est l’accompagnement client. Pour conduire un EDPM, une assurance minimale de responsabilité civile est obligatoire, pour couvrir les dégâts que le conducteur peut causer à autrui. Cependant, l’utilisateur lui-même n’est pas couvert par cette assurance. Si le propriétaire n’est pas assuré, il existe un fond pour indemniser la victime, mais celui qui est en défaut d’assurance doit payer au fond et peut devoir payer une amende, jusqu’à 3750 euros. Il existe plusieurs niveaux d’assurances, et pour être bien assuré en tant que conducteur, il faut une complémentaire pour ses dommages corporels. Après un accident, la vie quotidienne peut être bousculée, en termes familiaux, personnels et financiers.

Pour rappel, pour les professionnels, c’est important de bien informer ses clients, car un client mal informé sur les assurances pourrait se retourner contre le magasin en cas de problème.

La qualité de service en magasin avec Ze Trott Grenoble

Ze Trott’ Concept Grenoble est le premier magasin labellisé par la FPMM. Ce label a été mis en place avec l’aide des professionnels du secteur. Pour y avoir accès, il faut répondre aux exigences du label. Pour le directeur de Ze Trott’,  REmy Besançon, être labellisé, c’est gagner en notoriété. Le consommateur a besoin d’être rassuré. Ce label aide les consommateurs à savoir où acheter une trottinette électrique. Sur la question de l’assurance, la sensibilisation est partout chez Ze Trott’, qui a un vrai rôle d’informateur sur ce sujet. Les conseillers sont disponibles pour informer les clients sur l’assurance, les équipements de sécurité. Chaque client repart avec un guide pour bien entretenir sa machine, des informations sur les lois et l’assurance. Ze Trott’ a mis en place un système de contrôle technique. Chez Ze Trott’, les produits sont à partir de 400 euros, car la qualité assure la sécurité de ses acheteurs. Tous les produits proposés par le magasin sont réparables à 100%.

Allianz, partenaire des changements sur les nouvelles mobilités

Allianz est le premier assureur à rejoindre la FPMM sur les questions d’assurance des EDPM. Catherine Mathon-Brillaud est leader de l’écosystème Ma Mobilité chez Allianz. Pour elle, être assureur, c’est s’inscrire comme partenaire des changements sur les nouvelles mobilités. Allianz investit dans des startups innovantes dans le secteur de la mobilité. Allianz croit aux bienfaits de ces nouveaux modèles : plus de flexibilité, un meilleur impact pour le climat. Assurer, c’est protéger les utilisateurs et faire croître le marché des mobilités. Allianz est engagé dans les actions de prévention routière, et innove pour accompagner le grand public à trouver les meilleures solutions, adaptées à ses usages. Allianz a conduit des ateliers dédiés pour accompagner les utilisateurs à la prise en main des EDPM, et vient en relais des magasins pour conseiller les particuliers, leur expliquer les garanties nécessaires.

Mieux vaut prévenir que guérir : de l’importance des équipements de protection

Catherine Mathon-Brillaud a réaffirmé l’engagement de Allianz à accompagner les initiatives œuvrant à une meilleure sécurité des usagers de la route. Allianz a signé un partenariat avec l’entreprise Bumper, qui propose des casques gonflables innovants, qui se rangent dans la poche. Plus de 35% des accidents touchent le haut du corps, donc l’enjeu du casque est majeur, même s’il n’est pas obligatoire aujourd’hui, il est fortement recommandé ! L’évolution de l’achat d’équipements de protection est intéressante. Le directeur de Ze Trott’ le remarque : les clients sont sensibles à la protection, et achètent souvent un casque et des gants lorsque cela leur est conseillé.

 

 

Allianz France, la FPMM et les professionnels de la micro-mobilité travaillent main dans la main dans un même but : préparer votre avenir, un avenir plus sûr.

L’objectif est donc de prévenir les risques et le label de la FPMM est clé pour aider les professionnels à œuvrer en ce sens. En achetant un EDPM, il faut vraiment réfléchir à son besoin, et penser sécurité avant tout !

 

Retrouvez le talk en replay par ici : https://www.autonomy.paris/en/industry-talks-2021/