Depuis quelques jours nous recevons à la FP2M des questions d’utilisateurs d’EDP électriques affolés par la récente mise à jour du site “Service public fr”.
D’un texte qui prônait la tolérance responsable (25 km/h pistes cyclables et 6 km/h trottoirs) le site piloté par l’administration, qui est censé être un service AU public pour les aider à gérer des réalités de situation bien au-delà des rigidités réglementaires, se réfugie désormais derrière l’application sans nuance de textes de loi qui n’ont jamais pris en compte tous les nouveaux engins de déplacement, de taille réduite, légers et électriques.
Désormais, le site “https://www.service-public.fr” indique les dispositions du code de la route; des amendes et des sanctions en veux-tu en voilà pour tous les utilisateurs d’Engins de Déplacement Personnel électrique.
Et quid des millions (oui, des millions, notre baromètre marché va vite vous le montrer) d’utilisateurs qui en retire un vrai service de mobilité exclusive, qui l’ont intégré comme une part modale de leurs déplacements ?
Quid de tous les professionnels qui font découvrir les beautés de nos villes, des campagnes grâce à ces nouveaux engins flexibles, légers et amusants ?
A quelques semaines de l’envoie en discussion – promis par la ministre des transports madame Élisabeth Borne – d’un texte qui viendra réglementer l’utilisation, sur l’espace public, des e-EDP, était-il si urgent de communiquer sur ces textes extrêmement sévères , de faire peur à des millions d’utilisateurs et de mettre en péril toute une filière en plein décollage ?
Il faut rappeler cependant que la France est aujourd’hui l’un des pays leader sur ces questions de micro mobilité en Europe tant en terme de volume du marché que dans l’attitude, jusqu’ici, très conciliante des autorités qui accompagnent le développement des ces nouvelles mobilités. En communiquant de façon si froide, elle entre en contradiction avec tous les discours sur la nécessaire diversification des moyens de transport.
La FP2M, ainsi que tous ceux qui voient demain, espère que le gouvernement, qui a toujours prôné l’innovation positive et la capacité à changer les paradigmes, continuera à accompagner le développement des mobilités alternatives.