La trottinette est un véritable mode de transport au même titre qu’une voiture. Si on décide d’acheter une voiture, petite citadine, en entrée de gamme, pour un usage intensif de transport, on se doute que sa durée de vie sera moindre, et qu’elle nécessitera de nombreuses réparations, dues à l’utilisation extrêmement exigeante pour laquelle elle n’a pas été conçue. En conséquence : un changement plus fréquent de véhicule, et un impact écologique négatif. Pour les trottinettes électriques, l’enjeu est le même : allonger la durée de vie des EDPM étant donné un choix pertinent de l’engin et, accompagner son utilisation par des gestes d’entretien et de réparation adéquats afin d’améliorer son impact écologique.

Un achat et une gestion plus vertueuse des trottinettes

En achetant une trottinette de qualité, qui correspond à l’usage de chacun (exemple : multimodalité occasionnelle, monomodalité intensive), on favorise sa durée de vie, surtout si l’on opte pour des engins réputés pour leur réparabilité. Plus on va prendre soin de son engin, vérifier son état, changer ou réparer quelques pièces, plus il va durer dans le temps. La problématique du marché aujourd’hui est donc celle-ci : les achats de trottinettes premier prix, qui s’useraient de façon prématurée du fait de leur surutilisation, se heurtent au coût des réparations éventuels (réparation hors garantie). Quand le différentiel Prix d’achat – coût de la réparation est trop faible ; l’impact environnemental négatif augmente car les consommateurs feront le choix de l’achat d’un nouvel engin.  

Les trottinettes électriques dont les prix d’achat sont en dessous de 300 euros auront tendance à ne pas être réparées mais directement abandonnées et/ou remplacées par les possesseurs. Le remplacement – assez classique – des roues gonflables par des gommes pleines, ou de la batterie par exemple, devient vite trop onéreux par rapport au coût d’achat. Résultat : les utilisateurs de ces engins préfèrent racheter du neuf plutôt que d’allonger la durée de vie de leur EDPM. 

Un besoin de formation autour du contrôle des EDPM

Selon une étude menée via le dispositif Mobiprox (sondage mensuel en partenariat avec OpinionWay et Smart mobility Lab fin juin 2021), seuls 17% des utilisateurs vérifient l’état de leurs engins de façon régulière. 83% des particuliers qui ne font pas de contrôle régulier de l’état de leurs engins avant de les utiliser. Pourtant, il est plus que recommandé, afin d’assurer sa sécurité et d’allonger la durée de vie des engins, de réaliser une maintenance préventive de qualité, au même titre qu’une voiture. 

 

Etude MOBIPROX

Quelques conseils pour les possesseurs d’engins de déplacement personnels motorisés :En autocontrôle, hebdomadairement, il faudrait vérifier : 

  • l’état de la visserie et les resserrer si besoin
  • que le système de pliage est toujours fonctionnel et mécaniquement intègre
  • le fonctionnement du freinage: électrique, mécanique; tester leurs efficacité
  • faire un contrôle visuel global pour s’assurer que tout est en état de marche. 

Une fois par trimestre, il est conseillé d’aller voir un réparateur professionnel compétent qui pourra vérifier :

  • l’état des plaquettes de freinages
  • l’état du câblage électrique global 
  • l’état de la batterie en terme de sécurité électrique et de performance
  • le contrôleur et l’électronique en général. 

Entretenir sa trottinette : un geste à la fois malin et écologique

Pour les trottinettes comme pour n’importe quel véhicule, mieux vaut prévenir que guérir ! Entretenir régulièrement son engin permet de retarder la survenue d’une panne. Ne pas l’entretenir, c’est prendre le risque que la première panne soit aussi la dernière : à partir d’un certain seuil, le prix de la réparation peut être le même que celui d’une trottinette neuve. 

Ce n’est pas le seul avantage d’une trottinette entretenue : prendre soin de votre engin vous fait contribuer à l’équilibre écologique, puisque vous réduisez le risque que votre trottinette rejoigne les déchets de façon prématurée. Adapter son achat en fonction de son réel besoin et surtout prend un soin particulier à l’état de son engin ; c’est ainsi que l’on prolonge sa durée d’utilisation, que l’on réduit son impact écologique et que l’on garantit une mobilité sécurisée.