Communiqué de Presse

La FP2M est le premier syndicat professionnel qui œuvre pour la défense des intérêts des professions relevant des domaines d’activités de la micro-mobilité douce et active (déplacement urbain et périurbain) en général. Dans le cadre de ses missions, la FP2M a lancé un appel aux professionnels de la filière pour la mise en place d’un « observatoire de la mobilité » qui permettrait de mieux prendre en compte, d’un point de vue quantitatif (volume, chiffre d’affaire, type d’engins…) la réalité de ce marché en constante évolution.

Parmi ses actions en cours de mise en place, figure en bonne place la réalisation d’une étude plus « qualitative » en direction des usagers de ces nouvelles formes de mobilité. Cette seconde étude, importante et ambitieuse, est en cours d’étude de faisabilité technique et budgétaire avec des partenaires importants qui pourraient la porter.

 

Cependant, la FP2M a été interpelée par une consultation, privée, faite à l’initiative d’acteurs du secteur qui ne sont pas parties prenantes des activités de la fédération. La FP2M s’était émue – auprès des initiateurs de ce sondage – du fait de cette consultation lancée sans concertation, avec des acteurs partenaires choisies sans discussion ni transparence. Et surtout, les éléments utilisés dans le texte de la consultation reprenaient des informations fournies à la discrétion des adhérents de la FP2M, sans accord préalable et avec une présentation que la FP2M a estimé biaisée et contraire aux intérêts de la fédération.

 

Les résultats de cette consultation étant désormais disponible et étant communiqués au public, la FP2M tient à réaffirmer qu’elle encourage toutes les initiatives qui contribuent à une meilleure connaissance des usages et usagers des EDP et qui entrent dans un cadre plus général de réflexion sur la place des EDP dans le quotidien des villes

Cependant ;

  • Cette consultation s’est adressée au réseau d’un revendeur ainsi que d’associations d’utilisateurs, qui regroupe majoritairement une population d’usagers aguerris qui n’est pas celle qui s’adresse en priorité aux autres modes de distribution (exemple des grandes surfaces),
  • Cette consultation s’est adressée à un réseau fait largement de wheelers (utilisateurs de gyroroue) qui constitue une part faible d’utilisateurs de EDP électrique en général. Les résultats de l’enquête montrent d’ailleurs que 60% des répondants sont des utilisateurs de roue, ce qui est très loin d’être représentatif du marché.
  • Les questions posées par le questionnaire en ligne sont confuses et orientées (exemple de la question N°1 qui sous-entend qu’être assimilé à un cycle maintiendrai une autorisation à circuler sur le trottoir à < 6 km/h (« En bref, être interdit sur les trottoirs à plus de 6km:h»), ce qui n’est pas la réalité. Les cycles ne sont pas autorisés à circuler sur le trottoir, quelque soient leurs vitesses.
  • Les conclusions de l’enquête indiquent qu’il ne faudrait quasiment aucune restriction à l’utilisation des EDP dans l’espace public (« octroit un statut mixte : autorisant la circulation sur les trottoirs à petite vitesse et le statut cycle pour les pistes cyclables et la chaussée»). La FP2M mène des discussions avec différents administrations publiques depuis plusieurs mois et considère que défendre une telle position n’est pas réaliste. LA FP2M a opté pour une position de compromis que vous pouvez retrouver ci-dessous :
    • autoriser les EDP à circuler sur les voies et les zones cyclables à une vitesse maximum de 25 km/h (bridage par construction prévue dans la norme),
    • autoriser les EDP à circuler sur les voies et les zones piétonnes à une vitesse maximum de 6 km/h (Mode « piéton » prévue dans la future norme),
    • autoriser les EDP à circuler sur les chaussées limitées à 30 km/h et autres zones à circulations apaisées,
    • donner le pouvoir/la possibilité aux autorités communales d’autoriser l’usage des EDP sur les chaussées à 50 km/h dans les zones de trafic peu dense (exemple : zone résidentielle)

 

Au regard de ce qui précède, la FP2M entend clarifier le fait qu’elle n’est en aucun cas partie prenante de cette consultation et qu’elle ne peut en adouber les résultats et conclusions. Cependant, la FP2M ne saurait disqualifier les initiatives prises par des acteurs impliqués et concernés par le développement de l’usage des EDP (électriques et non électriques) et encourage, la mise en commun des volontés et des énergies de toutes les parties intéressées.

 

 

Jocelyn Loumeto
Administrateur FP2M