La Fédération FP2M sur le salon Autonomy: "Baromètre FP2M/Smart Mobility Lab" dévoile les premiers chiffres de vente sur la micro-mobilité...

La micro-mobilité est d'actualité et tout le monde en parle ! Trottinettes, roues, ... tout le monde les voit.

Une éclosion soudaine et un taux d'adoption qui grimpe à une vitesse exponentielle  depuis 2 ans montre à quel point les EDP répondent à une demande très forte de la part des français. Et les différents  Ministères; des Transports à l'intérieur en passant par l'écologie et l'économie, sont mis à contribution sur les questions d'usage de ces nouveaux modes de mobilité dans les espaces publics... Mais concrètement, que représente cet écosystème, et quels sont les chiffres derrière ce nouveau phénomène ?

 

Grande Halle de la Villette, Paris.18-20 Oct. 2018

 

La Fédération des Professionnels Micro-Mobilité (FP2M) et son partenaire Smart Mobility Lab, l'expert en micro-mobilité, vont livrer les données pour mieux comprendre les enjeux sociétaux et économiques de ces nouveaux types de mobilité.

 

Sur le prochain salon Autonomy (Stand C35), la fédération FP2M donne des chiffres et aide à objectiver ce nouveau phénomène.

Le vendredi 19 Octobre 2018, à partir de 15h45, salle "Autonomy Lab", présentation des:

  • BAROMÈTRE FP2M/SMART MOBILITY LAB DU MARCHE DE LA MOBILITÉ: la taille de ce marché aujourd'hui, sa progression depuis 2016, la par des engins "mobilité" versus engins "loisirs", les canaux de distribution... vous saurez tout !
  • ÉTUDE LES FRANÇAIS ET LES E-EDP (FP2M/SMART MOBILITY LAB/ALLIANZ/ASSOCIATION DE LA PRÉVENTION ROUTIÈRE): Qui sont les utilisateurs des E-EDP , Quel nombre de kilomètre parcourent-ils par jour, quel part modal représente leur utilisation des E-EDP mais aussi; quel est la perception réelle des français sur ces nouveaux engins, sont-ils prêt à les adopter, quels sont leurs craintes...
  • LES TROTTINETTES EN LIBRE SERVICE (SMART MOBILITY LAB): qu'en pensent les français, quels utilisations, quelle perception, business model d'avenir ...
  • TABLE-RONDE D'ÉCHANGE sur les nouvelles mobilités en présence notamment de : Véronique Michaud (secrétaire générale du Club des Villes et Territoires Cyclables), Grégoire Hénin (Vice-Président de la FP2M, CEO de Micro Mobility France) et Delphine Asseraf (Head of Mobility chez Allianz France).

 

Venez nous voir... Stand C35

 

 

 

 


Projet de loi d'orientation des mobilités: Une grande déception qui pourrait déboucher sur le succès - 1ère analyse

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Le libre service en micro mobilité: Lime et les fenêtres d'opportunités

Le 25 Juin dernier, avec tambours et trompettes, l’opérateur américain de service de trottinette en libre-partage dit « dockless » ou « free floating », LIME, débarquait à Paris et mettait en émois aussi bien les médias grand public que les autorités de la ville de Paris qui semblaient découvrir que ces nouveaux moyens de micro mobilité sont déjà largement adoptés par une population urbaine avide de solutions accessibles, légères, simples et écologiques.

Ce nouvel acteur, en attendant l’arrivée d’autres qui sont dans les starting-blocks, excite et inquiète en même temps les acteurs et usagers traditionnels.

A la FP2M nous considérons que ce sont des acteurs importants de ce marché en explosion qui laissera la place à tout le monde et qu'il nous faut accompagner dans leur déploiement et aussi bénéficier de leurs expériences dans les autres villes où ils se sont installés.

Il est évident que le service Lime a ce pouvoir de visibilité qui permet d'imposer encore plus les trottinettes électriques dans le paysage des villes, de montrer aux autorités administratives et locales qu'elles remplissent un vrai besoin dans la chaine multimodale des transports urbains et aux habitants des centre urbains ainsi que des périphéries que l’éventail de possibilités qui leur est (sera) offert est sans limite.

 

La filière traditionnelle est parfaitement consciente que de ces nombreux utilisateurs d'opportunité que le libre-service touche, une fois convaincus de l'utilité de la micro mobilité électrique, auront tendance à s'équiper de leur propre matériel pour plus de confort. C'est le phénomène qui a déjà été constaté sur le vélo avec l'arrivée du Vélib à Paris il y a quelques années. Le libre-service ne « vole » pas des clients aux magasins mais crée de nouveaux usagers. Le libre-service n'est pas l'ennemie de l'achat direct, au contraire, il répond à des besoins ponctuels existant et peut être un apporteur d'affaire pour l'économie traditionnelle de la vente.

 

Par contre, la FP2M a une grosse inquiétude sur le moyen termes sur laquelle elle veut mettre son énergie à réfléchir, avec d’autres, au moyen de la prendre en compte : Le libre-service va toucher certains utilisateurs qui ne sont pas des habitués du déplacement en trottinette, même mécanique. Les problématiques de prise en main des engins (formation à l’utilisation) pouvant monter à 24 km/h, la très faible connaissance des règlements d’utilisation et des contraintes de circulation ainsi que les potentiels comportements inadéquats et inciviques que l’on ne voit quasiment pas chez les utilisateurs de la première heure des nouveaux engins de micro mobilité vont avoir tendance à augmenter et ces nouveaux utilisateurs risquent de perturber l’image de la trottinette et le paysage économique des EDP (Engin de Déplacement Personnel) dans le moyen termes. Ceci nous pose question.

 

La communication autour de la loi de mobilité du 20 juillet dernier n'a pas répondu à nos attentes car rien de précis n'a été dit sur la future réglementation, mais des règles plus précises devraient être proposées par le gouvernement lors de la communication du Plan vélo le 10 septembre prochain. Les orientations sur lesquelles la FP2M semblent avoir eu une certaine écoute seraient "Voies cyclables + chaussées à 30 km/h", mais des arbitrages seront toujours nécessaires quant aux voies de rabattement en cas de non présence de piste cyclables : trottoirs ou chaussées. Rappelons que la FP2M est pour une non interdiction généralisée mais de laisser aux autorités locales la main pour restreindre ou non l’utilisation des EDP sur certains espaces en fonction de la réalité du territoire.

Cette nouvelle loi, précise nous le souhaitons, et positive pour la filière (industrie et utilisateurs) nous l’espérons, donnera à la FP2M la possibilité de communiquer largement sur cette réglementation mais sera aussi une superbe fenêtre pour des actions de communication prévention/information auprès du grand public associant tous les acteurs ; utilisateurs, professionnels au travers la FP2M, autorités locales, pouvoir public, opérateur du libre-service).

 

A savoir que, Lors du prochain salon Autonomy sur la mobilité urbaine (18 au 20 octobre 2018, parc de la Villette), la FP2M souhaite prendre la parole pour : communiquer sur les chiffres du marché que nous sommes en cours de collecte au travers du Baromètre marché et, le cas échéant, discuter des orientations réglementaires (qui auront été communiquée) et de leurs impacts sur le marché en général.

 

info [@] e-fpmm.fr


Loi d'orientation des mobilités: la communication officielle

"Nicolas Hulot, ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire et Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports, ont détaillé aujourd’hui les engagements de l’Etat en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air. Pour accompagner les collectivités territoriales, la loi d’orientation sur les mobilités détaille des mesures permettant de changer de paradigme et de soutenir une mobilité du quotidien plus propre et plus solidaire."

 

Vous pouvez retrouver le texte ici: https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/letat-sengage-aux-cotes-des-collectivites-mobilite-propre-et-contre-pollution-lair

 

En attendant un article plus détaillé, une analyse à chaud concernant les EDP:

 

Une énorme déception car le texte ne comporte pas les très attendu règles d'utilisation de l'espace publique qui soient claires et positive pour toute la filière (professionnels comme utilisateurs,  et donc le floue actuel reste d'actualité.  Nous savions que les discussions en cours étaient très dures, notamment les arbitrages sur le rabattement en cas d'absence de voies cyclables (Les orientations à ce jours seraient "Voies cyclables + chaussées à 30 km/h", et en cas de nécessité de rabattement: chaussées  donc assimilation totale au cycle ou trottoirs et création d'une catégorie spécifique pour les micros mobilités) et manifestement le gouvernement n'est pas encore totalement parvenus à un compromis.

 

et un espoir immense en voyant que le gouvernement a conscience des grandes opportunités économiques du marché de la micro mobilité et entend les soutenir ("L’émergence de nouveaux marchés liés à la mobilité propre, grâce à un assouplissement du cadre réglementaire et un soutien financier fort de la puissance publique" et "marché du vélo et autres engins de déplacements personnels")

 

RENDEZ-VOUS DONC AU 10 SEPTEMBRE quand sera communiqué le PLAN VÉLO avec, nous l'espérons fortement, des règles claires d'utilisation des EDP.

 

Le communiqué de presse officiel se trouve ici.


Assemblée Générale de la FP2M !

 

La Fédération des Professionnels de la Micro-Mobilité (FPMM) a le plaisir d'inviter ses membres à sa quatrième Assemblée Générale qui se tiendra le 27 Avril 2017, de 10h à 15h30.

 

 

Cette assemblée générale aura pour principaux objectifs de faire un bilan d'activité de la FP2M (lancement des études, normalisation, loi EDP, membres, etc…) et de rediscuter et valider les actions prioritaires pour la seconde moitié de l’année 2018.

Exemples des points de l'agenda:

  1. Point sur le baromètre Marché
  2. Information sur l’étude nationale « usagers »
  3. Point normalisation sur la prEN 17128 "Véhicules électriques personnels" (status et échéances) et Autres normes d'intérêt
  4. Interventions de la FP2M auprès des administrations et autres organismes
    • Commission CNSR : information
    • Intervention auprès des ministères (économie, intérieur)
    • Actions auprès des autorités locales/députés
  5. Point règlementaire
    • Loi d’orientation des mobilité : information à date
    • Directive Assurance (MID) : Rappels
  6. etc...

 


L’Assemblée Générale sera suivi par une réunion de travail de 1h30 avec les équipes de l'agende de prospectives Smart mobility Lab pour définir et valider les indicateurs Marché qui feront l’objet d’un suivi par le Baromètre « MicroMobilité » co-financé par la FP2M. La collecte de données débutera au 1er Mai et une première restitution est prévue courant Juin 2018.

 

 

Vous êtes cordialement invité à nous rejoindre pour la défense des intérêts des nouveaux engins de déplacement !


Vers un encadrement des EDPs: la LOM approche

Les bruits - très forts - de couloir confirment que la la d’orientation sur les mobilités (LOM) qui devait être présentée en avril au Parlement le sera, pour discussion, courant du mois de Mai 2018 pour une mise en application estimée en septembre 2018.

Pour cette LOM, les discussions semblent achoppées sur les questions extrêmement sensibles de la réforme du transport ferroviaire mais aussi sur les discussions touchant les infrastructures qui nécessiteront, très certainement, des engagements financiers importants.

 


Lors des dernières discussions et échanges avec les autorités administratives impliquées (DGTIM, CRSR, DGE, etc...) un grand sujet d'inquiétudes a mobilisé la FP2M car des textes se seraient orientées vers un "assimilation des EDP aux cycles avec la possibilité d'interdire certaines voies cyclables".
Il est évident que ces orientations ne peuvent pas être acceptées par les professionnels de la micro mobilité. Un renvoie de tous les utilisateurs sur la chaussée, avec interdiction de certaines pistes cyclables, tuerait le développement de ces engins de mobilité qui font parti du futur des déplacements urbains.

La FP2M a mobilisé grandement les acteurs en faveur d'un encadrement raisonnable de l'utilisation des EDP et a soumis directement au ministère de l'économie les propositions raisonnables dont elle est porteuse. Le courrier de la FP2M semble avoir trouvé, au cabinet du ministre de l'économie, des oreilles compréhensives et attentives aux besoins de cette nouvelle filière en maturation.


La Micro mobilité pour Le concours "Smart Move Challenge"

Organisé par le GIE Objectif transport public (en charge de la "The European Mobility Exhibition" qui se tiendra à Paris du 1é au 14 Juin 2018);  le concours "Smart Move Challenge" s'adresse aux innovateurs dans le secteur de la mobilité des personnes.

Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à porter l'usage des Engins de Déplacement Personnel électriques !

 

 


[FP2M Micro-mobilité] Point d'activité Janvier 2018

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Assises de la mobilité Contribution de la DGE à la réflexion sur les engins de déplacement personnels et leur encadrement par la réglementation (code de la route)

Pour la DGE, une réflexion sur les engins de mobilité personnels (EDP) a toute sa place dans le cadre des assises de la mobilité, qui, au-delà de l’amélioration des infrastructures et des modes de transport traditionnels se doivent d’aborder l’innovation et les offres de mobilité alternatives, tant en termes de produits que de services individuels et collectifs.

1 -       La DGE est favorable à l’intégration raisonnée des EDP motorisés dans l’espace public

Pratiqués à l’origine à des fins ludiques ou sportives, le roller, le skate board, la trottinette, sont aujourd’hui utilisés comme des modes de déplacement à part entière par nombre de personnes qui abandonnent la voiture, les transports collectifs surchargés, ou doivent circuler quotidiennement dans des zones pas ou mal desservies par ces derniers. La récente motorisation d’une partie de ces engins facilite leur déploiement auprès d’utilisateurs non sportifs, principalement dans les zones urbaines et périurbaines.

Alors que les EDP étaient jusqu'à présent relativement acceptés sur les trottoirs et juridiquement assimilés à des piétons, leur motorisation et leur multiplication sur l’espace public, autant sur les trottoirs que sur les pistes cyclables ou la chaussée, suscitent un phénomène général de défiance voire de rejet à leur égard. Se pose également la question de leur absence de statut juridique, qui, aujourd’hui, leur interdit théoriquement de circuler sur l’espace public. En cas d’accident grave, de nombreuses responsabilités pourraient de ce fait être mises en cause (usagers, Etat, collectivité locale, aménageurs…).

Il est donc urgent de répondre à la question du devenir de ces engins et de combler le vide réglementaire pour leur donner – ou non et, si oui, dans quelles conditions - accès à cet espace public. De nombreux fabricants, distributeurs, usagers, collectivités locales, forces de l’ordre le souhaitent.

La DGE partage cette préoccupation, en étant favorable à l’intégration raisonnée des EDP motorisés dans l’espace public. Ceux-ci répondent en effet à de vrais besoins, collectifs et individuels, par ailleurs, un certain nombre d’évolutions sont intervenues depuis un an pour encadrer et sécuriser le marché des EDP motorisés en France, il faut maintenant en clarifier les usages. 

 

2 -       Un certain nombre d’évolutions récentes sur le marché des EDP motorisés favorisent cette  intégration dans l’espace public

Dans le cadre de ses missions, la DGE travaille depuis 2016 avec des professionnels fabricants, importateurs et distributeurs d’EDP motorisés pour sécuriser ce marché naissant. Ces professionnels se sont fortement mobilisés sur deux axes :

  • La sécurisation technique des produits, pour les usagers conducteurs et pour les tiers, via l’élaboration d’une norme de performances de niveau européen (PR EN 17128) qui intègre des exigences d’équipements pour les engins destinés à circuler dans l’espace public (éclairage, freinage, avertisseur sonore…), en s’inspirant des normes relatives aux engins traditionnels et aux VAE. Cette norme est stabilisée au niveau français. Elle sera discutée au niveau européen en 2018  et pourrait être publiée début 2019. Elle s’imposera alors comme le standard minimum de qualité pour tout engin commercialisé dans l’Union européenne. D’ores et déjà, les professionnels rédacteurs du texte français seraient prêts à s’engager à en respecter les exigences pour leurs futures productions. Des négociations avec les Douanes et la DGCCRF pourraient être engagées afin qu’elles reconnaissent ce projet, largement abouti, comme « un état de l’art » dans le cadre de leurs contrôles du marché;

 

  • L’organisation de la profession en une association, la FP2M, qui vient d’adhérer au syndicat des professionnels du sport, l’Union Sport et Cycle. Cette organisation a largement contribué à faciliter le dialogue des pouvoirs publics (DGCCRF, DGE, DSCR, CGED, DGTIM….) avec les professionnels, dialogue permanent et constructif, et à assurer une traçabilité des opérateurs et des produits. Au-delà de la rédaction de la norme, elle traduit un engagement des professionnels qui leur permet aujourd’hui d’envisager d’autres projets comme la rédaction d’une charte de bonnes pratiques et de conseils, des actions de formation de leurs réseaux de vente et des usagers etc,…

 

3 -   La DGE est favorable à un cadre réglementaire protecteur des usagers les plus vulnérables, en fixant des exigences d’équipement des EDP similaires à ceux des bicyclettes.

a)     La DGE ne se rallie pas à l’avis du Comité des experts auprès du CNSR sur les engins de déplacement personnel (EDP) de novembre 2017

A l’occasion des différentes réunions et groupes de travail sur le sujet, la DGE a constaté que les débats sur l’encadrement juridique des EDP se sont trop souvent engagés sur des fondements erronés et sur une méconnaissance du marché, susceptibles d’en fausser les conclusions.  En particulier :

  • Le fait de traiter globalement des EDP motorisés, alors qu’il en existe actuellement de multiples sortes (avec ou sans selle, guidon, une roue, deux roues, électriques, à assistance électrique…) plus ou moins rapides (moins de 6 kms/h, de 18 kms/h, de 25 kms/h, de 38 kms/h), sachant que ni les professionnels, ni les pouvoirs publics n’ont jamais envisagé de tous les autoriser à circuler dans l’espace public ;

 

  • Le fait de traiter des EDP motorisés dans le cadre des réflexions sur les « mobilités actives », alors que les EDP relèvent des mobilités « alternatives » et doivent être regardés comme des solutions de transport innovantes, dont certaines, comme les « lopifit »[1] ou les trottinettes à assistance électrique[2] relèvent des mobilités actives et d’autres non, et que tous présentent les mêmes facteurs de risques, liés à leur différentiel de vitesse avec les autres usagers;

 

  • le fait de focaliser le débat sur les seuls EDP motorisés, alors que le différentiel de vitesse entre les EDP et les autres usagers n’est pas lié à la présence d’un moteur, mais à la masse, à la puissance de propulsion des engins et bien entendu, au comportement de l’usager. A titre de comparaison, voici les vitesses moyennes des différents usagers susceptibles de se trouver sur l’espace public. On constatera ainsi le peu d’écart entre les vitesses des différents types d’EDP, avec un risque de dépassement du seuil de 25 kms/h par les EDP non motorisés :

 

  • l’absence de données statistiques fiables sur le nombre et l’accidentologie des EDP non motorisés et motorisés circulant dans l’espace public. Si en masse, cette présence paraît négligeable, en tendance, on constate une forte croissance du marché, où se positionnent des acteurs majeurs des sports loisirs et de la mobilité (Fnac, Décathlon, des loueurs de voiture, des collectivités locales…) et des géants étrangers issu des telecoms (Xiaomi) ;

 

  • Au nom de la protection des plus vulnérables, le fait d’opposer plus souvent usagers des EDP motorisés et piétons plutôt qu’usagers des EDP motorisés et conducteurs de véhicules, alors que le rabattement des EDP motorisés sur le trottoir est directement lié à la dangerosité de la chaussée. Une réflexion « inclusive », voudrait que l’on traite globalement de la sécurité des tous les usagers de l’espace public, y compris ceux utilisant des modes innovants de déplacement ;

  • Le fait de présenter régulièrement comme un facteur aggravant du risque, le débridage des EDP motorisés, alors que celui-ci n’est techniquement pas plus à craindre pour les EDP que pour les VAE, les deux ou trois roues motorisés et les « voiturettes » sans permis, interdit par la loi et strictement prohibé par les fabricants et les assureurs ;

 

L’avis du Comité des experts auprès du CNSR sur les engins de déplacement personnel de novembre 2017 reste largement fondé sur ces différents postulats :

  • il oppose, les tenants des mobilités « actives » et ceux des mobilités « alternatives » sans s’interroger sur le partage de l’espace public et le fait que les EDP sont aussi des engins qui peuvent faciliter les déplacements, y compris des seniors te personnes fragilisées (« Il faut toutefois prendre pleinement en compte le vieillissement de la population d’une part, et d’autre part le besoin d’activité physique dans une société où la sédentarité fait déjà des ravages. L’usage des EDP motorisés n’est pas une activité physique à mettre sur le même plan que le déplacement à pied ou à vélo, déplacements qu’il faut continuer à promouvoir et à protéger mieux »).

 

  • Dans sa classification des EDP, il omet ceux qui sont à assistance électrique et entrent, de ce fait dans la catégorie des engins de mobilité active (cf. supra) ;

 

  • Il présente le débridage comme un problème majeur pour les EDP motorisés alors qu’il se pose pour tous les engins motorisés, qu’il reste marginal.

 

Par ailleurs,

  • Il ne se fonde pas sur une analyse approfondie du projet de norme en cours d’élaboration, qui répertorie plusieurs catégories d’EDP et leurs usages et répond à un certain nombre de griefs soulevés à leur encontre en fixant des exigences de sécurité (ex : la matérialisation par un éclairage spécifique le mode piéton, pour en faciliter le repérage par les forces de l’ordre) ;

 

  • Il propose, y compris sur les chaussées à 50 kms/h non aménagées, d’assimiler les EDP assimiler à des cycles, c’est-à-dire de les mettre sur la chaussée, en dépit du principe de la protection des usagers les plus vulnérables. A ce titre, il faut rappeler que même s’ils ne représentent que 2 % du trafic les seuls utilisateurs de deux roues motorisés représentent déjà plus de 16 % des morts et 30 % des blessés hospitalisés ;

 

  • Sur ces chaussées, il recommande une obligation du port du gilet rétro réfléchissant et du casque, ce qui rouvre le débat sur l’équipement des cyclistes et des VAE qui n’y sont pas contraints (sauf de nuit et pour les enfants) alors que leur vitesse de pointe est comparable à celle des EDP (25 kms/h) ;

 

Compte-tenu des risques encourus par les EDP sur les chaussées à 50 kms/h ou plus sans aménagement cyclable, la DGE n’est pas favorable à leur assimilation systématique à des cyclistes et ne se rallie donc pas à l’avis du Comité des experts auprès du CNSR. Elle est d’autant moins favorable à cette assimilation qu’elle ne répond pas au souci de sécuriser le trottoir, puisqu’en terme d’analyse de risques pour les piétons, EDP motorisés et EDP non motorisés sont équivalents (cf. supra). L’adoption de ce principe conduirait à faire cohabiter dans les zones de chaussée à 50 kms/h à 50 kms/h ou plus sans aménagement cyclable des rollers pouvant potentiellement aller jusqu’à 25 kms/h et circulant sur les trottoirs et des EPD motorisés circulant potentiellement à la même vitesse mais contraints à rester quant à eux sur la chaussée.

b)    La DGE propose de mettre en place une réglementation raisonnée souple et inclusive pour les EDP en fixant des exigences d’équipement similaires à ceux des bicyclettes.

Le développement des EDP motorisés répond à des besoins de mobilité, de protection de l’environnement, d’apaisement des centres villes. S’il peut apparaître comme une menace pour les populations fragiles, il peut aussi redonner de l’autonomie et rompre l’isolement de certaines personnes fragilisées, en incapacité de conduire ou d’acheter un véhicule motorisé ou un VAE et de marcher, sans être des personnes à mobilité réduite au sens médical du terme. 

 

La DGE, sur la base des propositions de la DSCR, propose donc d’autoriser la circulation des EDP motorisés dans l’espace public dans les conditions suivantes : 

  • Pour les engins :

 

  • En limitant le périmètre de cette autorisation :
    • aux engins à propulsion électrique, en excluant ceux à propulsion thermiques et dont la vitesse maximale par construction est de 25 kms/h ;
    • aux engins qui ne disposent pas à la fois d’une selle ou d’un siège et d’un guidon, à l’exception des dispositifs médicaux, afin d’éviter, pour les forces de l’ordre, toute confusion avec les cyclomoteurs et motocyclettes ;
    • aux engins équipés, a minima, de dispositifs équivalents à ceux prévus pour les bicyclettes en matière de signalisation passive et active (éclairage, catadioptres avertisseur sonore) ;
    • aux engins équipés d’un mode « piéton » limitant la vitesse à 6 kms/h, mode repérable par un dispositif lumineux visible par les tiers ;
    • aux engins munis d’un double dispositif de freinage, agissant sur la ou les roues de façon indépendante, une défaillance de l’un ne devant pas entraîner systématiquement celle de l’autre.

 

En revanche, la DGE s’interroge sur la validité juridique d’une mesure qui limiter l’autorisation de circulation des EDP motorisés à la conformité une norme spécifique (actuellement la PR EN 17128).

 

D’une part parce que le principe de la reconnaissance mutuelle, impose en Europe la reconnaissance des autres textes de nature normatifs fixant des exigences équivalentes ou supérieures aux normes européennes, d’autre part parce qu’il s’agit d’une norme destinée à réguler l’entrée des produits dans l’espace européen et non à fixer des règles d’utilisation sur le territoire. Restreindre l’usage des EDP en France par voie de conformité à une norme pourrait être interprété comme une entrave aux échanges par la Commission européenne. Enfin, parce qu’elle briderait l’innovation, en interdisant l’utilisation de la procédure d’attestation de conformité aux exigences de sécurité, délivrée à la suite d’un examen de type, pour les produits non couverts expressément par la norme.

 

Il faut préciser qu’une fois la norme publiée, tous les EDP motorisés vendus sur le territoire devront répondre à ses exigences. Au cas contraire, ils ne pourront ni entrer sur le territoire, ni y être commercialisés, sous le contrôle des Services des Douanes et de la DGCCRF. Ainsi, le marché et le parc en circulation, devraient progressivement être « assainis », ces engins ayant souvent une durée de vie limitée, en lien avec celle de leurs batteries. 

 

  • Pour les usagers
  • En rendant obligatoire certains équipements de protection individuels, dans un souci de cohérence avec ceux imposés aux cyclistes ;

 

  • Pour les conditions de circulation
  1. Afin de lever toute ambiguïté, en inscrivant précisément dans le code de la route la vitesse de circulation permettant d’assimiler un engin de déplacement de personnel à un piéton (6 kms/h ou moins et les endroits où cette vitesse s’applique ;
  2. En retenant le principe d’une assimilation des EDP à des piétons ou à des cycles en fonction du contexte dans lequel ils circulent :

  3. Assimilation aux piétons dans les aires piétonnes, les zones de rencontre, les voies vertes, les trottoirs et les traversées piétonnes de chaussée ;
  4. Assimilation aux cycles dans les zones 30, les bandes et pistes cyclables et les couloirs de bus ;
  5. Interdiction de circulation sur la chaussée sur les voies à 50 kms/h ou plus sans aménagement cyclable, ce qui signifie un rabattement sur le trottoir, à la vitesse limité fixée par la réglementation.

 

Enfin la DGE est favorable à la prise en compte des EDP motorisés et non motorisés dans tous les programmes d’information et de formation au code de la rue, à la conduite des cycles et à la sécurité routière.

 

[1] https://www.hollandbikes.com/193-lopifit
[2] https://www.on-mag.fr/index.php/zegreen/news/mobilite/13916-on-mag-a-teste-la-trottinette-a-assistance-electrique-avec-emicro-one 

DGE: Direction Générale des entreprises


La FP2M aux assises de la mobilité (I) - Réunion du 18 Octobre 2017

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