908 000 trottinettes électriques vendues en 2021

Les EDPMs continuent leur croissance en 2021, avec un nouveau boom de l'électrique.


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EDPM

Faire rimer EDPM et sauvegarde de l’environnement

Le 09 décembre 2021 la FPMM a organisé une conférence portant sur le thème “L’impact des règlementations sur l’innovation dans le secteur des nouvelles mobilités.” Cet article est le résumé de l’une des tables rondes de cette conférence dont le thème fut “Faire rimer EDPM et sauvegarde de l’environnement ” avec la participation de : 

  • René-Louis Perrier, président Ecologic
  • Jocelyn Loumeto, délégué général de la FPMM
  • Laurent Vittecoq, associé dirigeant groupe ZOE

La réparabilité des EDPM, une préoccupation sérieuse

René-Louis Perrier

René-Louis Perrier est président d’Ecologic, un éco-organisme qui prend en charge la responsabilité des producteurs.

Ces derniers ont l’obligation de gérer la fin de vie des équipements qu’ils fabriquent. Dans ce cadre, la règle DEEE, sur les déchets d’équipements électriques et électroniques, n’est pas la seule à laquelle il faut se conformer. D’autres obligations, comme l’adhésion à une REP Emballage - concernant l’emballage des engins - s’y ajoutent. 

Cela soulève un certain nombre de questionnements : 

  • un manque de synergie entre les différentes filières. Une des solutions pour y remédier serait de mettre en place un guichet unique pour réunir les obligations sur l’équipement électrique et l’accumulateur. 
  • la réglementation sur les articles de sports et de loisirs, à laquelle les engins de mobilité musculaire devront également se plier. 
  • une interface administrative encore complexe entre les utilisateurs et le dispositif réglementaire. 
  • les obligations liées à la distribution : les distributeurs sont en effet tenus de reprendre tous les produits du même type que ceux qu’ils vendent afin d’en assurer le recyclage. Cela implique de prévoir davantage de lieux de dépôt pour que les usagers puissent y laisser leur engin usagé. A cette fin, Ecologic compte développer un réseau de collecte pour permettre les bons gestes de tri. 

Penser la réparabilité dès la conception

Laurent Vittecoq

Pour Laurent Vittecoq, associé dirigeant groupe ZOE, les challenges sont nombreux. L’éco participation, en premier lieu, qu’il faut déjà réussir à payer en amont, dès la mise des engins sur le marché. Les modes de conception, ensuite :  pour qu’un produit soit facile à démanteler, il importe par exemple que la batterie soit facile à enlever au moment du recyclage. La réparabilité doit donc être pensée dès la fabrication, dans une logique d'éco-conception. 

La réparabilité, une problématique sociétale autant qu’environnementale

Le marché des EDPM fonctionne grâce à des acheteurs qui, sans encadrement en amont, peuvent devenir pollueurs. Pour René-Louis Perrier, c’est ce paradoxe qu’il faut résoudre, en travaillant en amont, dès la conception. En clair, il faudrait tendre vers des engins “prêts-à-réparer” : cette vision rétroactive de la conception relève de la responsabilité des producteurs, et évite au consommateur de contribuer à la pollution lorsque son engin arrive en fin de vie.  Cette notion de rétroactivité devient de plus en plus importante. Elle doit faire l’objet de davantage de prévention auprès des consommateurs, qui ont la main sur les solutions à mettre en œuvre pour améliorer l’impact social et environnemental des produits. Il s’agit donc d’une fonction sociétale importante qu’il faut compléter par l’aspect environnemental. 

Les produits très vertueux peuvent subir la pollution générée par d’autres, car la contribution est la même pour tous. Il faut améliorer cet aspect ! Aujourd’hui l’éco contribution ne pousse pas à fabriquer une bonne trotinette, c’est là toute la problématique du recyclage : nous devons intégrer à cette démarche la notion de réparabilité”, rappelle René-Louis Perrier.  Lorsque les producteurs conçoivent des produits bien conçus, réparables, ils ne sont pas récompensés par l’éco contribution. En revanche, un produit durable, pour plusieurs raisons, coûte finalement moins cher. Un produit réparable a plus de sens pour l’environnement, et se révèle plus économique, puisque l’on paie moins d'éco-contribution ! 

Faire de la réparabilité un argument de vente de masse

Dans un marché en pleine explosion, nous manquons de recul pour connaître ses répercussions environnementales. Les enjeux connus actuellement concernent la batterie, inflammable, et donc problématique pour la sécurité : elle doit pouvoir être extraite de l’engin et protégée pour ne pas prendre feu. Ils concernent également l’industrie, qui doit pouvoir valoriser l’éco conception à la hausse, dans un marché où la R&D doit encore se faire entendre afin de concevoir des produits plus responsables. Dans un marché qui amène les revendeurs à payer plus cher leur matière première et son transport, et à fixer une valeur marché assez basse pour être concurrentielle, le problème reste entier : revendre une trottinette correcte à 300 euros relève de l’impossible. Par ailleurs, la fabrication locale vaut cinq fois le prix d’un produit importé d’Asie.

Autant de données auxquelles le consommateur n’est pas forcément sensible et qu’il ne comprend pas toujours, surtout lorsqu’on connaît le prix moyen des EDPM !Dans ces conditions, mettre en avant l’indice de réparabilité semble être la solution, à la fois pour les producteurs et les consommateurs. Ces derniers sont 60% à accepter de dépenser plus de 500 euros pour un usage quotidien, et 8% à dépenser plus de 700 euros pour la même raison. Responsabiliser les acheteurs, les informer plutôt que les culpabiliser, leur vendre de l’utile, du qualitatif et surtout, du réparable : telle pourrait être la voie à suivre pour un marché de l’EDPM plus vertueux.  


Encadrer l’usage des micro-mobilités : une condition pour un meilleur partage de l’espace urbain

Le 09 décembre la FPMM a organisé une conférence portant sur le thème “L’impact des règlementations sur l’innovation dans le secteur des nouvelles mobilités.” Cet article est le résumé de l’une des tables rondes de cette conférence dont le thème fut "Les enjeux de la micro-mobilité" avec la participation de : 

  • Marie Defrance, directrice affaires publiques chez VOI
  • Philippe Roche, président de l’ANNUME et directeur de recherche à l’INRAE
  • Catherine Brillaud, directrice de l’écosystème Ma Mobilité chez Allianz

 

Comment faire en sorte que l’usage des nouvelles mobilités soit synonyme de liberté ? En aidant les usagers à s’approprier les nouvelles règles, grâce à un cadre qui permettra d’assurer le bon partage de l’espace urbain entre tous les types d’usagers.

Les enjeux de la micro-mobilité

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Pour Philippe Roche, président de l’Association Nationale des Utilisateurs de Micro-Mobilité Electrique, trois enjeux caractérisent aujourd’hui l’usage des EDPM :

Le partage de l’espace

Pour les usagers, il est impossible de rouler hors des pistes cyclables hors agglomération.

La réglementation de vitesse

De nombreux utilisateurs demandent à pouvoir dépasser les 25 km/h, limite actuelle imposée à tous les types d’EDPM.

L’accidentologie

 La prévention et la sécurité sont des questions centrales, dans la mesure où certains magasins n’apportent aucune information aux utilisateurs lors de l’achat.A l’heure où les EDPM sont de plus en plus utilisés, les autorités peuvent accompagner la croissance de ce marché en réglementant les ventes, en incitant notamment les vendeurs à fournir des informations, par exemple sous la forme d’une notice fournie à l’achat.

Catherine Brillaud, directrice de l’écosystème Ma Mobilité chez Allianz, abonde dans le sens d’un meilleur encadrement au niveau de l’accidentologie des EDPM. Elle rappelle que seulement 51% des usagers connaissent l’obligation de souscrire une assurance Responsabilité Civile ! Or, la loi Badinter prévoit dans l’obligation d’assurance l’indemnisation de tout usager de “véhicule terrestre à moteur”, en cas d’accident. “La loi évolue, et prend en compte les évolutions technologiques”, souligne Catherine Brillaud. 

C’est dans l’intention de démocratiser l’idée de prévention chez les usagers qu’Allianz a signé un partenariat avec Lime, grâce auquel un casque est mis à disposition des utilisateurs.

Le stationnement

Pour Marie Defrance, directrice affaires publiques chez VOI, un opérateur suédois de trottinettes en free floating, le stationnement est l’un des plus grands enjeux du marché. Un sujet sur lequel on note une amélioration dans les villes, où le stationnement se fait de manière plus encadrée. Afin de renforcer cette tendance, VOI a proposé aux villes des infrastructures permettant un stationnement ordonné. Ce mobilier urbain est pris en charge à la fois par les opérateurs et les villes concernées. 

Les solutions : intégrer les réflexes de sécurité dans les habitudes des usagers

Renforcer la signalétique

“Il y aura toujours des usagers réfractaires”, souligne Philippe Roche, pour qui le problème vient surtout du fait que les infrastructures ne sont pas toutes adaptées aux EDPM. En premier lieu, les pistes cyclables, dont la discontinuité porte atteinte à la sécurité des usagers. Certains d’entre eux quittent en effet la piste cyclable pour éviter les collisions avec les vélos.

Nous devons implémenter une signalétique complémentaire à celle des vélos, comme c’est le cas en Espagne, par exemple, pour éviter les entraves à certaines règles comme l’interdiction de tourner au feu rouge”.

Equiper les usagers

Si le port du casque n’est pas généralisé sur les EDPM, pour l’usage desquels il est considéré comme encombrant, des initiatives visant à le faciliter voient le jour. C’est notamment le cas de Bumpair, une marque qui commercialise des casques compacts et dégonflables, beaucoup plus pratiques. VOI, l’opérateur suédois, équipe les trottinettes de clignotants, et a lancé une école de conduite en ligne pour rappeler les règles de sécurité. 

Etudier les différentiels de vitesse

 Il est essentiel d’étudier les limitations de vitesse imposées aux trottinettes. A Paris, ces dernières sont limitées à 10 km/h ; Bordeaux impose 20 km/h. Les différentiels de vitesse ainsi créés entre les trottinettes et les autres véhicules sont dangereux, comme le prouvent les études. Bien que l’impact de cette limitation soit encore à évaluer au niveau des assurances, elle doit être réévaluée à l’aune de la circulation en milieu urbain.

L’intermodalité en question

Grâce aux progrès technologiques, l’intermodalité se répand, comme le montre l’étude Mobiprox. Certains engins facilitent le recours à l’intermodalité. Il s’agit à présent de les équiper en fonction, notamment avec des anti-vol et via une augmentation des bornes de recharges dans les gares et les stations de bus.

Le défi des assurances

Assurer des usagers d’EDPM est un challenge, comme le constate Allianz, partenaire de la FP2M. L’expérimentation de l’acteur de l’assurance avec Transdev, portant sur l’autopartage et le vélo partagé, a fait émerger une problématique : les réglementations et les produits d’assurance ne sont pas les mêmes. L’assurance habitation peut couvrir le vol d’un vélo, et non celui d’un EDPM. Cela oblige les assurances à revoir les offres. Une démarche qui pourrait être facilitée par le fait que les véhicules autonomes vont impliquer une révision globale des offres d’assurance.

 

Focus sur les actions et propositions des partenaires

  • Les trottinettes VOI sont interdites aux moins de 18 ans, comme toutes les trottinettes en free floating. L’entreprise fait des événements de rue pour sensibiliser à la prise en main des trottinettes.
  • Côté usagers, il existe des interventions de sécurité routière pour sensibiliser les usagers. On pourrait par exemple imaginer un brevet pour les engins de plus de 25 km/h.
  • Côté assurances, il existe des plateformes de prévention, des événements pendant lesquels Allianz fait essayer des trottinettes au grand public.
  • Les actions à mettre en place doivent être coordonnées.
  • Chez VOI, des recherches sont en cours pour pouvoir détecter si deux personnes sont présentes sur une trottinette, afin d’encore améliorer la sécurité.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE : 14 janvier 2022, le cyclomobile léger entre dans le code de la route


VERSION PDF DU COMMUNIQUE DE PRESSE

2022 s'annonce prometteur pour le secteur de la micro-mobilité.☺️
Nous sommes heureux de vous annoncer la publication du décret 2022-31 du 14 janvier 2022 ; texte actant l'allongement de la taille des EDPMs (1,65m contre 1,35m) et la création d'une nouvelle catégorie de véhicule dit "cyclomobile" (tels que les draisiennes électriques) dans le Code de la route. Cliquez sur ce lien pour accéder au décret sur Legifrance

De plus, depuis le 1er janvier 2022, les EDPM sont éligibles au Forfait mobilités durables.C'est un forfait qui est inscrit dans la loi LOM, qui représente une prise en charge facultative par l’employeur des frais de transports domicile-travail des salariés effectués en « mobilité douce ».

CP


Comment arriver à faire exister les nouveaux moyens de mobilité ? Quelles opportunités, quelles contraintes ?

Le 09 décembre la FPMM a organisé une conférence portant sur le thème "L'impact des règlementations sur l'innovation dans le secteur des nouvelles mobilités." Cet article est le résumé de l'une des tables rondes de cette conférence dont le thème fut "Industrie et encadrement technique" avec la participation de :  

  • Emmanuel Toussaint Dauvergne, directeur général de Screlec
  • Fabrice Furlan, président de la FPMM
  • Dorothée Dayraut, directrice des affaires publiques chez CNPA

Faire cohabiter tous les engins sur l’espace public

Pour Fabrice Furlan, aujourd’hui, la filière se structure. Les adhérents de la FPMM sont promoteurs du sujet, le cadre favorise la montée des EDPM. Nous avons quand même un gros enjeu de pédagogie autour de la cohabitation des différents engins. Quand le vélo en free floating est arrivé à Paris, ça a été compliqué, et on vit la même chose aujourd’hui avec les trottinettes. On travaille avec les pouvoirs publics pour harmoniser les usages qui cohabitent.

Aujourd’hui, ces engins apportent une vraie utilité dans l’espace urbain, ils viennent compléter l’offre existante. Le message que l’on veut faire passer est le suivant : ouvrir le dialogue, aligner les engins au travers d’un même usage, notamment au niveau de la vitesse. On ne peut pas, par exemple, imposer des vitesses différentes sur un même lieu. Si l’on veut décongestionner les villes, les décarboner, il faut aussi favoriser les expérimentations. Les autorités publiques ont un rôle à jouer.

Dorothée Dayraut a contribué à créer l’alliance des mobilités, qui a permis de structurer une représentation des nouvelles mobilités. Elle a aussi travaillé sur la loi des nouvelles mobilités (LOM). Ce qu’elle observe, c’est que nous sommes au début de la mise en œuvre de cette loi. On ne dispose pas de tous les outils. Bien que les AOM couvrent l’ensemble du territoire, elles n’ont aucun moyen pour déployer la mise à l’échelle des micro-mobilités. Il est donc essentiel de mettre les moyens, dans les zones moins denses, pour déployer les micro-mobilités

Réglementer le marché pour mieux le structurer

Les Français ont très peu de connaissance du ZFE : 60% d’entre eux ne savent pas ce que c’est. Demain, les véhicules diesel ne pourront plus circuler en ville, et les gens ne sont pas au courant. Il nous faut donc faire de la pédagogie et leur proposer des modes alternatifs de transport au-delà du véhicule, et les accompagner dans ce changement allant d’un usage presque exclusif de l’automobile à un usage multimodal/

L’ambition serait-elle trop importante ? On sort de la période COVID, booster de communication sur les mobilités douces. Aujourd’hui, l’enjeu est d’axer la réflexion sur la régulation du marché pour que tout le monde trouve sa place. Les Français sont prêts à passer au multimodal ; un des défis est que les pouvoirs publics leur donnent les moyens de le mettre en application.

Penser le cycle de vie des engins pour assurer leur écoresponsabilité

Pour Emmanuel Toussaint Dauvergne, directeur général de Screlec, il y a un abandon de certains équipements dont il est nécessaire de penser le cycle de vie et de mort. Que devient un produit au moment où il devient un déchet, hors du contrôle de son utilisateur ?                                  Aujourd’hui, Screlec gère la durée de vie des batteries, et assure leur recyclage en fin de vie.

On accuse aujourd’hui un train de retard, un décalage entre l’émergence massive des EDPM et des batteries qui nourrissent les engins électriques de déplacement, et la gestion de l’après-usage. Cela souligne la nécessité de fournir à chaque détenteur d’EDPM la possibilité de faire prendre en charge son engin : demain, chaque détenteur doit pouvoir avoir la capacité d’amener sa batterie, de transférer sa responsabilité quant à son recyclage, dans un organisme de proximité dédié à la fin du cycle de vie.

 

Faire cause commune pour se structurer par rapport à un marché qui évolue à grande vitesse

Fabrice Furlan rappelle que ces nouveaux usages, ces croissances et émergences donnent tout son sens à la nécessité de faire cause commune pour faire évoluer ces sujets dans le bon sens. Sans cause commune, il est impossible de légitimer cet engagement. De nombreux chantiers ont avancé, mais de nouveaux sont apparus et d’autres encore émergent. La cause commune est donc un prérequis essentiel : elle apporte un cadre, un arbitrage, des volontés conjointes.

Nos adhérents, industriels, et encore plus les importateurs, vivent aujourd’hui des moments difficiles en termes de structuration. Des problématiques qui ne peuvent être réglées que par la participation de tous les acteurs à une cause commune.

Un rappel hautement stratégique pour Emmanuel Toussaint Dauvergne : il faut une structure, une cohérence, pour défendre nos intérêts auprès des pouvoirs publics, sinon ça ne fonctionne pas. Aujourd’hui, la réglementation n’oblige pas de venir travailler avec la FPMM mais ce sera le cas demain. Ensemble, nous pouvons construire cette filière et défendre les intérêts de tous les acteurs.

Protéger les données des utilisateurs, un enjeu majeur pour les acteurs du marché

Le sujet très global des données entre les opérateurs B to B revient beaucoup sur la table : il faut absolument un accès non discriminé à la donnée pour tous les opérateurs. La loi LOM a posé les premiers jalons dans cette direction. Le marché se construit et il faut faire attention à l’équilibre entre les différents opérateurs. L’Europe jusqu’à présent a été un peu naïve sur la gestion des données. On est en faveur d’une structuration au niveau national puis européen, car l’Europe n’est pas encore suffisamment forte face à des acteurs tels que la Chine ou les Etats-Unis.

Un enjeu de financement

Le blocage principal est le financement, comme on a pu le constater avec le programme Avenir piloté par le CNPA. Aujourd’hui, il n’y a pas assez de bornes de recharge dans les stations services par exemple, on a un enjeu de financement avant tout. Le stationnement doit être déployé aussi d’ici 2025, cela représente 600 millions d’euros d’investissements pour répondre uniquement à une obligation de la LOM dans 4 ans ! Il faut avancer à petit pas et subventionner tous ces efforts au fur et à mesure du temps.

Le recyclage des batteries, un effort collectif pour un enjeu stratégique

Cette inquiétude reflète aussi celle liée au recyclage : il est difficile, comme le souligne Emmanuel Toussaint Dauvergne, de trouver des exutoires pour accélérer le recyclage des produits en fin de vie. Un enjeu majeur : la batterie est un déchet dangereux, dont le recyclage doit être encadré. Or la structure actuelle est encore en retard par rapport à cet enjeu.

Faire front pour accélérer et structurer le marché des EDPM

Travailler avec les pouvoirs publics

Ce qui nous manque aujourd’hui, c’est une organisation conjointe, remarque Fabrice Furlan. C’est pourquoi la FPMM va se structurer au service de cette ambition, en créant des commissions afin de renforcer le pouvoir de décision. Nous avons aujourd’hui un rôle à jouer, en tant que facilitateur et accompagnateur auprès des pouvoirs publics, afin de désengorger le secteur.

Aujourd’hui, il y a un vrai décalage entre les besoins financiers et les moyens donnés. Les acteurs industriels n’ont pas forcément les moyens d’implanter des bornes par exemple, mais il faut trouver les moyens de mettre en place ces dispositifs pour recharger les trottinettes des usagers partout. Sans ça, on ne pourra pas faire avancer le marché. On doit travailler et pousser nos autorités à avoir une gouvernance globale, harmonisée.

Adopter une vision plus globale

Pour Dorothée Dayraut, les pouvoirs publics sont assez mal organisés pour avoir une vision plus globale, plus intermodale. Ce qu’on observe dans la réglementation, c’est que les organismes n’ont pas de rôle clairement défini.

L’urgence est donc de créer des synergies entre les métiers plus traditionnels et les nouveaux acteurs : les auto-écoles deviennent des écoles de la mobilité, pour l'ensemble des engins. Les distributeurs automobiles distribuent aussi d’autres engins. Les passerelles se développent donc aussi au niveau des acteurs.

Peser sur le débat

Pour Emmanuel Toussaint Dauvergne,, il est essentiel d’avoir une posture et une volonté commune d’agir, de se coordonner, afin d’avoir voix au chapitre dans le débat sur les EDPM.

La mobilité est un besoin primaire, et cette notion est renforcée par les micro-mobilités. Notre rôle est d’avancer plus vite, en même temps, en permettant à tout le monde de monter dans le train”. Fabrice Furlan

La FP2M fait un gros travail de prévention et de sensibilisation sur le sujet de l’accidentologie et de la fraude, et notamment sur la circulation hors agglomération, sur toutes les cibles concernées”. Jocelyn Loumeto

Les choses évoluent, et les sujets que nous évoquons aujourd’hui, bien qu’ils semblent peu connus, seront de plus en plus évoqués demain, au même titre que ceux concernant le port du casque à vélo” Fabrice Furlan


Les accessoires recommandés pour un EDPM

En plus de l’engin lui-même, circuler en EPDM exige un minimum d’équipements dont la liste varie selon le type de matériel utilisé et surtout son usage. Certains peuvent être obligatoires, d’autres fortement recommandés pour sa sécurité ou simplement son confort…

LE CASQUE

Uniquement obligatoire hors agglomération, là où il est autorisé de rouler en EDPM, le casque est fortement conseillé en toutes circonstances, quel que soit le parcours et le type d’engin (trottinette, hoverboard, gyroroue, etc.), car le moindre choc à la tête peut avoir de lourdes conséquences. Pas de fausse excuse : du moment que le modèle réponde à la norme CE EN1078, le choix est vaste entre les modèles discrets ou au contraire flashies, les plus ou moins sophistiqués pouvant intégrer une visière pour se protéger de la pluie et des poussières. Il existe même des modèles pliants.

Les casques sont pour la plupart disponibles en XS, S, M, L, XL ou couvrent deux tailles à la fois : les S/M s’adressent à un tour de crâne allant en général de 54 à 58 cm, les tailles L/XL de 59 à 63 cm. Mieux vaut privilégier un casque à molette pour un réglage optimal plutôt que ceux fournis avec des kits de mousses. Il est impératif d’essayer le casque avant de l’acheter. Pour cela, posez-le droit sur le front, ajustez la molette et les sangles de part et d'autre des oreilles et attachez-le. La sangle ne doit pas être ni trop serrée ni trop lâche et la coque ne doit à peine bouger en secouant la tête.

Privilégiez les modèles disposant d'options de visibilité, telle qu’un éclairage bouton à fixer à l'arrière, bien plus visible que le dispositif lumineux obligatoires du garde-boue (trop bas). Dans vos critères de choix, l'aération constitue un critère important : plus elle est élevée, moins vous risquez de suer. A l’inverse, trop d'aération laisse passer le froid et la pluie, sauf à glisser une protection imperméable amovible (en option). D’ailleurs, rien ne vous empêche de recourir à un casque de ski, surtout en hiver, car ces modèles protègent mieux notamment du froid. Mais ils sont plus lourds et ceux qui couvrent les oreilles ont le tort d’atténuer les sons alors que l’ouïe est le sens essentiel pour prévenir des dangers venant de derrière. Côté prix, la fourchette est large, pour une moyenne d’environ 100€.

LES GANTS 

Les gants sont aussi importants que le casque ! Pas seulement pour se protéger des intempéries et du froid, mais parce qu’en cas de chute, les mains seront en premier en contact avec le sol, qui se révèle abrasif avec la vitesse. Non seulement c’est très douloureux, mais la cicatrisation est longue et gênante. Il existe des gants en différentes matières, à choisir selon l’usage et la saison. Ceux en laine n’ont quasi aucun intérêt, ne protégeant pas des aléas climatiques et sont inefficaces contre les blessures ; ceux en cuir protègent bien de l’abrasion et du froid mais moins contre la pluie (ils sont longs à sécher) ; ceux en soie, très bon isolant thermique, se limitent à un usage en sous-gants ; ceux en matériaux composites sont un bon compromis.

Entre intempéries, froid ou transpiration en été, il est nécessaire d’avoir au moins deux paires à utiliser en fonction de la saison. Pour une trottinette en usage urbain, privilégiez le confort et la facilité d’utilisation, mais de préférence avec des renforts souples de la paume pour se protéger et des scratchs, car ils ferment bien le gant et l’ajustent au mieux, renforçant la résistance à l’arrachement en cas de glissade. Des renforts rigides s’imposent pour la pratique de la gyroroue ou du skate afin de protéger les poignets d’une foulure. Il existe même des gants avec des renforts de phalange pour les modèles puissants ou en usage off road.

Pour ceux qui téléphonent beaucoup (à l’arrêt !), il existe de plus en plus de gants avec des zones tactiles, de même que des modèles chauffants.

En ce qui concerne la taille, prévoyez un peu large, surtout pour les gants d’hiver. La plupart des prix varient de 50 à 80€. Et selon vos aptitudes, n’hésitez pas à ajouter coudières et genouillères surtout durant les premiers mois d’utilisation, les plus accidentogènes.

LE RÉTROVISEUR

Le rétroviseur n’est pas obligatoire mais se révèle fort utile, car le danger vient souvent de l’arrière. Il en existe bien des formes, le critère le plus important étant le mode de fixation, sur l’engin… ou sur soi. Pour une trottinette électrique, le plus simple est le rétroviseur à fixer solidement sur le guidon par un collier de serrage, car il ne faut pas que le miroir bouge en roulant. Il existe aussi le rétroviseur en prolongement de guidon, qui s’insère à l’extrémité du tube à condition que les bouchons aux extrémités soient amovibles.

Autrement, on peut recourir à un rétroviseur portatif à fixer au poignet à l’aide de scratch, à ajuster dans la meilleure position. C’est la meilleure solution en gyroroue. On peut aussi le fixer au casque, solution plutôt pratique grâce à sa tige orientable, légère de surcroît. Le miroir offre une bonne vue arrière au conducteur, qui a juste besoin de lever les yeux. Compter de 10 à 40€ en moyenne.

UN ÉQUIPEMENT RÉTRO-RÉFLÉCHISSANT 

La nouvelle règlementation d’octobre 2019 encadrant l’usage des engins de micro-mobilité ne rend obligatoire le port du gilet à haute visibilité, ou un équipement rétro-réfléchissant, que la nuit et de jour en cas de « visibilité insuffisante » (notion assez vague)... Mais mieux vaut porter en permanence un tel équipement, tant les dispositifs lumineux des EPDM sont insuffisants, car trop bas. Car plus on est visible de loin, et plus les autres usagers – piétons, trotteurs, cyclistes, automobilistes, etc. – ont le temps d’adapter leur « conduite » pour éviter tout contact malencontreux. Du simple gilet rétroréfléchissant à moins de 10€ au plastron de protection avec kit clignotant lumineux à environ 50€, en passant par la ceinture à leds (20€) ou au couvre sac-à-dos avec panneau leds intégrés, il y a l’embarras du choix. 

 UN SAC DE TRANSPORT 

Rien de tel qu’une trott’ ruisselante pour se faire détester dans un métro bondé ou à l’entrée d’un magasin. Pour éviter de (se) salir, la housse est d’autant plus utile qu’elle facilite le transport. Il n’existe malheureusement pas de modèle standard, mais les prix sont raisonnables, allant de 20 à 80€ pour la plupart, selon leur qualité, qu’elles soient souples ou rigides, avec ou sans poignée. La différence viendra aussi d’autres éléments de rangement bien utiles pour transporter plus de choses. 

L'ANTIVOL

Ce genre de situation est toujours risquée : il arrive qu’on soit obligé de laisser son EPDM dans la rue ou dans un local non sécurisé quelques minutes, parfois davantage. Plus le prix de l’engin est élevé et plus il sera nécessaire d’investir dans un antivol de qualité, tout en l’utilisant à bon escient. Il existe de nombreuses sortes d'antivol pour trottinette dont le niveau de résistance à la tentative de vol varie selon des échelles - hélas - différentes selon leur provenance ou l’organisme de certification (SRA, FUB, Afnor/NF, etc.) ou celle du fabricant (Abus, Kriptonite…). Les échelles vont ainsi de 1 à 10, de 1 à 15, voire jusqu’à 20 ! Aucun modèle n’est totalement inviolable, mais plus son niveau de résistance est élevé et plus il faudra du matériel lourd pour en venir à bout. Ainsi, un simple coupe-boulon ou une pince coupante suffiront pour venir à bout en quelques secondes d’un antivol-câble de niveau 1, certes pas cher (10€). A l’inverse, il faudra une disqueuse, du temps et de l'expérience pour un U au niveau maximal (80€). Très apprécié des trotteurs, l’antivol menotte (80€), résistante, compacte et facile à installer.

Un bon antivol, c’est parfait, encore faut-il bien s’en servir : le point d’attache doit être au moins aussi solide, tel du mobilier urbain : lampadaire, banc encastré dans le sol (mais pas fixé par des boulons !), arceau de parking vélo (idem), etc. Privilégiez les lieux de passage plutôt que ceux isolés. Dernier point important : choisir le bon point d'attache sur l’EPDM lui-même : éviter la colonne de direction ou la roue avant, éléments les plus faciles à démonter, au profit d’un organe du cadre indémontable. Enfin, comme les vélos, faites marquer l’engin : vous serez prévenu dans le cas où il serait retrouvé. 

Les conseils de MOBIPROX Accueil - Mobiprox


Trotter en hiver : Nos conseils pour trotter en toute sécurité !

La Trottinette en Hiver !

Intempéries, verglas, problèmes de visibilité : l'hiver met nos véhicules à rude épreuve. Si les automobilistes, cyclistes et autres motards sont déjà prévenus et équipés pour pallier aux risques d'accidents, le travail de prévention est encore plus à faire chez les usagers d'EDPM, de plus en plus nombreux, et davantage exposés aux dangers des intempéries. Car en hiver, ce qui fait la praticité de ces engins  (taille, légèreté) peut en effet se révéler dangereux en hiver si l'on ne prend pas les mesures nécessaires : sols mouillés, feuilles mortes sur la chaussée ou encore vents violents accroissent considérablement le risque d'accidents pour les trotteurs, sans compter la présence des autres usagers. Toutefois, ces engins restent de très bonnes solutions de transports pour se déplacer en période de crise sanitaire. L’hiver ne doit pas vous empêcher d’utiliser votre trottinette au quotidien ! 

Voici nos conseils pour allier praticité et vigilance, afin de trotter en toute sécurité, même en hiver.

Faites votre check-up hivernal en 3 étapes

1- Commencez par un grand nettoyage

C’est l’hiver et votre trottinette réclame un check-up afin de vous permettre de rouler en toute sécurité. Entretenir votre engin doit être prioritaire. En cas de pluie par exemple, l’eau peut rouiller les pièces métalliques, ou, pire encore, pénétrer le boîtier de la batterie et provoquer un court-circuit. En cas de neige, le sel réparti sur les pistes accélère aussi la détérioration de votre trottinette. Après chaque sortie, pensez à utiliser un chiffon pour bien sécher votre engin, et lui permettre de gagner en longévité !

 

2- Portez une attention particulière à vos pneus

Premièrement, votre check-up au niveau des pneus doit consister à la vérification de leur état général. Sont-ils déjà abîmés et trop lisses ? Dans ce cas, vous risquez l’aquaplaning et devez les remplacer. S’ils sont encore en bon état, un conseil tout simple en hiver : dégonflez-les légèrement ! Paradoxalement, des pneus bien gonflés peuvent paraître plus efficaces que des pneus légèrement dégonflés. Pourtant, cette action facile peut vous éviter bon nombre de dérapages sur les pistes en cas d’intempéries. En effet, un pneu moins gonflé crée moins de friction avec la surface, et permet donc de faciliter le freinage.

 3- Prenez soin de votre batterie

Lorsqu’il fait froid, votre batterie consomme bien plus d’énergie pour parcourir votre trajet habituel. Dans la mesure du possible, pensez à toujours garder un peu de batterie : en la vidant entièrement régulièrement, vous prenez en effet le risque de réduire sa durée de vie. De même, charger sa batterie dans un garage trop froid l’empêcherait de se recharger correctement et pourrait également dégrader son état. Après avoir roulé, pensez donc à la recharger à température ambiante. Même quand elle n’est pas en charge, pensez à stocker votre batterie à l’air ambiant. Enfin, pensez à marquer un temps de pause entre l’utilisation de votre EDPM une fois chargé pour sa ré-utilisation. Patientez une dizaine de minutes pour éviter la surchauffe de la batterie.

Equipements : Misez sur votre confort et la sécurité avant tout

En hiver, les conditions ont un impact considérable sur votre conduite. Votre enjeu est d’être habillés le plus chaudement possible, tout en restant visibles et à l’aise dans vos affaires, pour ne pas être gênés dans votre conduite. Lorsqu’il fait très froid, les gants sont recommandés. Néanmoins, selon les modèles d’EDPM, vous devez utiliser vos doigts pour freiner. Optez donc pour un modèle confortable et qui vous permettra de bouger facilement ! 

La sécurité passe aussi par la visibilité, surtout quand on sait qu’en hiver le soleil se lève tard et qu’il fait sombre plus longtemps. Aussi, choisissez des vêtements qui vous permettent d’être facilement repérés par les autres usagers. Aujourd’hui, il existe énormément de vêtements d’hiver de visibilité, conçus pour les usagers des EDPM, efficaces et légers. Gilets, vêtements rétro réfléchissants au niveau du torse, de la ceinture et des épaules, brassards, catadioptres adhésifs… On ne lésine pas sur les accessoires pour être vus !

On ne vous le conseillera jamais assez, d’autant plus en hiver : le casque est le strict minimum pour garantir votre sécurité en EDPM. Si vous le pouvez, optez également pour des coudières et genouillères, qui vous éviteront bien des problèmes en cas de glissade ! 

Quelle attitude adopter pour rouler en toute sécurité en période hivernale ?

Vous avez fait votre check-up avant l’hiver, et vous êtes bien équipés pour partir en EDPM ? Il ne vous reste plus qu’à adopter les bons gestes sur la route ! 

En cas d’intempéries, votre premier réflexe doit être de ralentir votre allure. Si la chaussée est glissante, vous risquez de perdre votre équilibre, et, en cas de neige ou de verglas, redoublez d’attention et de prudence ! Signalez vos changements de position bien en amont. Ne prenez pas de virages brutalement, et indiquez bien vos intentions aux véhicules autour de vous. Pour cela, signalez avec le pied droit ou gauche, afin de garder les mains sur le guidon et de ne pas perdre l’équilibre ! Sur les routes glissantes, un freinage brusque augmente vos risques de chutes. Autant que possible, anticipez vos freinages en privilégiant le frein arrière, tout en douceur.

Restez vigilants en toutes circonstances

Parce que leur prise en main est plus accessible, les nouvelles mobilités représentent une solution viable et attractive, que ce soit pour répondre au contexte sanitaire, désengorger l'espace urbain, ou adopter un mode de déplacement moins polluant et plus pratique. Pour autant, ils demandent la même vigilance, voire davantage, et ce en toute saison. Vérifiez donc votre check-list avant de sortir, pour votre sécurité et celle des autres usagers. 

Également, si votre EDPM est en panne (défaut technique), ou si vous suspectez une défaillance quelconque, ne démontez pas votre trottinette vous-même, au risque de perdre votre garantie constructeur ! Faites plutôt appel à un réparateur, après avoir vérifié que vous êtes assuré par ailleurs.

Et n'oubliez pas, un EDPM est un véhicule comme les autres :  il nécessite donc un diagnostic régulier de son état (roues, visseries…). A l'instar du contrôle technique pour les voitures, effectuez un contrôle tous les 3 à 6 mois !


COMMUNIQUE DE PRESSE : La micro-mobilité atout majeur de l’intermodalité


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  • Près de 50% des propriétaires d’EDPM pratiquent l’intermodalité avec leur engin

  • 80% ont une mobilité globalement multimodale

  • 49% utilisent leur EDPM sur des trajets qu'ils effectuaient auparavant en voiture ou à moto


Dans un contexte de reprise économique et de forte augmentation du prix des carburants, l’Observatoire Mobiprox, porté par la Fédération des professionnels de la micromobilité et l’association Prévention Routière, s’intéresse au potentiel d’économies d’énergie permises par l’utilisation des EDPM « engins de déplacement personnel motorisés ». Car au-delà de leur capacité à remplacer des trajets de proximité en voiture ou à motocyclette, les trottinettes électriques et les gyroroues présentent la particularité de favoriser l’intermodalité sur tous types de distances.

Intermodalité, multimodalité : les propriétaires d’EDPM en sont friands !

L’Observatoire Mobiprox suit les déplacements quotidiens d’un panel de 574 Français possesseurs de trottinettes électriques ou gyroroues grâce à des capteurs GPS. Chaque mois, Mobiprox interroge ses panélistes afin de mieux comprendre leur mobilité et leurs attentes. Ainsi, depuis mars 2021, l’Observatoire a analysé 71 179 km parcourus et 16 067 trajets partout en France métropolitaine.



L’Observatoire s’est intéressé au thème de l’intermodalité* et du report modal que permettent les micromobilités. L’analyse des données met en avant une pratique très importante de l’intermodalité chez les propriétaires d’EDPM. Chaque mois, entre 43% et 50% d’entre eux pratiquent l’intermodalité, avec la particularité d’emporter leur engin dans un autre moyen de transports, puisque leur maniabilité et leur aspect compact s’y prête. Plus globalement, 80% des propriétaires d’EDPM sont multimodaux et déclarent utiliser d’autres modes de déplacement en complément de leurs EDPM pour leurs trajets quotidiens : la voiture (65%), le métro/TER/RER (43%) et la marche (39%).

Les EDPM favorisent le report modal et les économies d’énergie

Mobiprox mesure précisément les motivations et conséquences de l’acquisition d’une trottinette ou d’une gyroroue. Ainsi, 21 % des propriétaires d’une trottinette électrique ou d’une gyroroue ont renoncé à l’achat d’un véhicule motorisé - voiture, moto ou scooter et 8 % des panélistes se sont même séparés d’une voiture depuis l’acquisition de leur trottinette ou gyroroue. Grâce à sa trottinette électrique ou sa gyroroue, près d’un panéliste sur 2 limite ses trajets en voiture ou à moto. Le programme Mobiprox mesure précisément les économies d’énergie permises par les reports modaux effectués au jour le jour par les propriétaires d’EDPM. Ainsi, en moyenne chaque mois 16,3 KWH sont économisés soit 56 jours d’éclairage avec une lampe de 12w par panéliste ou encore l’émission de 3,1 kg de CO2 par panéliste ont été évités.


Mobiprox propose la première calculette CO2 consacrée à l’intermodalité

Afin d’estimer l’impact environnemental permis par l’acquisition et l’utilisation d’un EDPM, Mobiprox a créé une calculette CO2 incluant la possibilité d’effectuer le trajet en combinant plusieurs moyens de transport. Des économies réelles de CO2 sont constatées dès lors que la pratique d’un EDPM en remplacement d’un mode de déplacement « carboné » est régulière. Par exemple, un trajet domicile/travail de 10 km en voiture remplacé par une combinaison trottinette électrique / autobus peut générer une économie de plus de 400 kg de CO2 par an lorsque ce trajet est effectué matin et soir tout au long de l’année…Cette calculette est accessible gratuitement sur le site https://mobiprox.fr/calculette-co2/

La méthodologie de l’Observatoire

Mobiprox, le programme CEE dédié à la micro-mobilité

Initié en 2020 par la FP2M et l'association Prévention Routière, l'une des missions de Mobiprox (voir le site www.mobiprox.fr) est de " Mieux faire connaître ces nouvelles mobilités dans toutes leurs composantes (prévention, économie d’énergie, réglementation, usages)".


Le programme MOBIPROX répond à 3 objectifs :

  1. Évaluer l’impact énergétique des mobilités en Engin de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM).
  2. Mieux faire connaître ces nouvelles mobilités dans toutes leurs composantes (prévention, réduction d’énergie, réglementation,
    usages).
  3. Constituer un observatoire des micromobilités, accessible au grand public




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Une Enquête sur les profils d'utilisateurs de trottinettes électriques

LES ÉLÉMENTS À RETENIR DE CETTE ENQUÊTE

C’est la star de vos dîners en famille : la trottinette électrique est au centre de tous les débats. On met autant en avant son côté pratique que l’agacement procuré par certains usages. Quoi qu’il en soit, les trottinettes électriques ont bouleversé les habitudes en matière de micro-mobilité. Moins encombrantes et polluantes que les voitures, leur usage explose depuis plusieurs années.Mais alors, qui sont réellement les utilisateurs des trottinettes électriques et de gyroroues ? Ce sont les résultats des études menées dans le cadre du programme Mobiprox.

MOBIPROX un Programme de Certificat d'Economie d'Energie

Initié l’an dernier par la FPMM et l’association Prévention Routière. Depuis 2021, Mobiprox a suivi un panel de 580 utilisateurs de trottinettes électriques et gyroroues, afin d'analyser en temps réel leurs trajets et l’impact de leurs usages. Dotés d’un GPS, les engins ont été tracés et les utilisateurs interrogés sur leurs usages.

"En tant que professionnels de la micro-mobilité, cet observatoire nous permet de connaître de façon approfondie les usagers et mieux anticiper leurs besoins en mobilité, et peut enfin fournir des réponses concrètes aux pouvoirs publics sur l'impact sociétal et environnemental de ces pratiques.", explique Fabrice Furlan, Président de la FP2M.

 

Un Engin, 4 types d'utilisateurs

L’étude Mobiprox a ainsi identifié quatre types d’utilisateurs, donc quatre types d’usage et de besoins différents. Le premier constat est intéressant : 42% des utilisateurs sont des touristes ou des visiteurs venus de l’étranger ou de France, ce qui accentue l’idée que la trottinette est perçue comme un moyen à la fois économique et pratique pour se déplacer pendant un temps court. Les types d'utilisateurs se différencient principalement par la raison pour laquelle ils utilisent la trottinette.

  • Les pendulaires actifs forment 36% des usagers d’EDPM. Près de la moitié d’entre eux utilise la trottinette pour des déplacements quotidiens, en majorité pour se rendre au travail. La quasi-totalité d’entre eux ont opté pour la trottinette électrique (99%), notamment en raison du gain de temps qu’elle représente (66%). Ce groupe a un usage centré sur la semaine (83 % uniquement semaine vs 55 % au global), en priorité pour se rendre au travail (95 % vs 74 % en moyenne). Les usages loisirs sont sous représentés. 
  • Les jeunes citadins choisissent la trottinette pour sa praticité et sa capacité à faire gagner du temps. Ils sont 32% à l’utiliser plus souvent, pour les déplacements professionnels comme pour les loisirs. Ce groupe utilise majoritairement leurs engins dans les centre-ville et la proche banlieue des grandes agglomérations, en particulier à Paris (56% circulent dans leur lieu de résidence Vs 48% en moyenne, 43% résident en IDF Vs 37% en moyenne, 66% en centres urbains Vs 57% en moyenne).
  • Les trotteurs du week-end optent également pour les EDPM en raison du gain de temps. Mais une autre raison motive leur choix : celle de l’avantage écologique que représente la trottinette, pour 34% d’entre eux. La trottinette électrique est également la grande gagnante (97%).
  • les riders passionnés sont les moins nombreux (11%). Majoritairement intéressés par les gyroroues, qu’ils choisissent pour le gain de temps autant que pour le confort, ils l’utilisent quotidiennement (75%) et optent pour des engins particulièrement puissants (plus de 1000W). L'utilisation de ce groupe est intensive : 74 % tous les jours ou presque contre 50% en moyenne. Leurs usages sont surreprésentés, le WE comme en semaine, sur les motifs de déplacement pro et loisirs.

En ville, les plus accros aux trottinettes sont nombreux parmi les early adopters. Etudiants ou actifs, ils ne limitent pas leur usage aux jours de la semaine, puisque 39% des déplacements ont lieu le weekend.

Un Usage dans l'air du temps

Quel que soit le type d’utilisateur, l’usage des trottinettes électriques et des gyroroues est en plein essor.

Pour 61% des usagers, la motivation à l’usage est liée au gain de temps conséquent. Ces engins sont reconnus pour leur facilité d’usage, notamment pour les utilisateurs multimodaux, qui passent facilement d’un bus à la trottinette électrique, et évitent ainsi de prendre la voiture pour leurs trajets fréquents. Cet usage est vertueux, et pour 25% des personnes interrogées, il est lié à leur conscience écologique, et à leur envie de protéger l’environnement.

Au-delà des chiffres, la proportion d’utilisateurs et le fait que l’on puisse les répartir en catégories bien distinctes témoignent de l’envol de ce moyen de transport, et de la nécessité d’en encadrer l’usage. Nombreux sont en effet les citadins qui réclament des pistes cyclables plus larges pour que les trottinettes y trouvent leur place sans que la circulation n’en soit gênée. Il est temps de réunir les professionnels du secteur autour de la création d’un cahier des charges unifié, accessible, et prenant en compte les droits et devoirs des utilisateurs !


COMMUNIQUÉ DE PRESSE : Semaine de la mobilité

Tout savoir sur les utilisateurs de trottinettes électriques et gyroroues avec l'Observatoire Mobiprox dédié à la micro-mobilité



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